Séminaires 2016
SEMINAIRES SFTF 2025
PERMANENCE, TRANSFORMATION ET ADAPTATION EN THERAPIE FAMILILALE ET DE COUPLE
voir les vidéos des présentations (dans l’espace intranet du site, uniquement visible pour les membres de la SFTF)
Séminaire du 16 janvier 2025
Ivy DAURE,
est psychologue clinicienne et docteur en psychologie en exercice libéral à Bordeaux. Enseignante à l’université de Bordeaux, directrice de la collection Art de la psychothérapie des éditions ESF. Elle est autrice de nombreux articles et ouvrages dont : « La thérapie systémique individuelle » « Mobilité et migration » « Les génogrammes d’aujourd’hui »
La thérapie systémique individuelle
L’évolution des thérapies systémiques a conduit de nombreux professionnels à une pratique individuelle, liée au contexte des sociétés actuelles, mais aussi aux besoins exprimés par les patients, à savoir un suivi individuel qui tienne compte de leurs relations familiales et de la problématique qui les mobilise. Ce changement a impliqué le passage du tout relation, du tout système à une intégration des aspects individuels tels que le caractère, la personnalité, une pathologie éventuelle, son histoire, les patterns relationnels, les modalités de fonctionnements et de communication à l’intérieur de la famille. La clinique systémique individuelle – TSI telle que nous la conceptualisons est basée, entre autres, sur l’idée que le sujet est une des unités de lecture du système, il le compose, l’articule, l’impacte et le structure. Une analyse du sujet dans son identité personnelle et d’appartenance (Caillé, 1989) nous donnera certainement des indications sur le fonctionnement du système ou des systèmes auxquels il appartient, mais aussi – et là, l’intérêt est évident – sur comment évolue le sujet dans ces différents systèmes. Dans certains systèmes fermés ou peu accessibles au travail thérapeutique avec les familles, la prise en charge individuelle d’un des membres influence l’ensemble par la caractéristique d’interdépendance entre les parties qui composent le système.
Séminaire du 13 mars 2025
Marco VANNOTTI,
est médecin, psychiatre. Il est membre de l’école de thérapie MSP à Milan et membre fondateur du Centre de Recherche Familiale et Systémique de Neuchâtel en Suisse. Auteur de « Corps et histoire de vie, », « Bien et maltraitance, Arpenter les chantiers de l’éthique »
La reconnaissance de l’engagement : une exigence éthique
La situation actuelle demande aux professionnels un engagement accru. Ils y répondent, d’ordinaire, avec abnégation. Pour les professionnels il est difficile de savoir quand leur engagement est suffisant pour les bénéficiaires de leurs interventions. Ils sont souvent pris entre l’exigence interne de tout faire dans des conditions difficiles, mais aussi la crainte de ne pas en faire assez. D’où leur désespoir et leur épuisement. Les institutions peuvent se révéler avares en reconnaissances.
L’intervention vise alors à avancer quelques stratégies pour rechercher la reconnaissance indispensable pour continuer à travailler.
Séminaire du 15 mai 2025
Sébastien DUPONT,
est docteur en psychologie, thérapeute familial et responsable du DU de Thérapie familiale de l’Université de Strasbourg. Il est l’auteur de plusieurs ouvrages, dont Les Pères et la paternité (Puf), La Thérapie familiale (Puf) et La Famille aujourd’hui (Éd. Sciences Humaines).
Impliquer les pères en thérapie familiale
Dès son origine, la thérapie familiale est apparue comme une technique propice à inclure les pères dans les dispositifs psychothérapeutiques. En moyenne, les hommes ont moins tendance que les femmes à solliciter de l’aide, ont moins recours aux services sanitaires et sociaux et participent moins aux prises en charge de leurs enfants. De plus en plus d’études ont confirmé que cette inclusion des pères est bénéfique à l’évolution des enfants, à l’équilibre du système familial et à la santé mentale des pères. Nous aborderons au cours de ce webinaire certains freins à cette inclusion des pères et les moyens permettant de les contourner. Nous évoquerons également les complexités liées aux évolutions sociétales : l’augmentation des séparations et recompositions familiales, la question des beaux-pères, les conflits de loyauté, l’accès des enfants nés de procréation médicalement assistée à leurs origines, les donneurs de gamètes, etc.
Séminaire du 12 juin 2025
Edith GOLBETER MERINFIELD,
est docteur en psychologie et thérapeute familiale. Elle est directrice de formation de l’Institut d’Etude de la Famille et de systèmes humains à Bruxelles. Elle a exercé en tant que professeure à l’université libre de Bruxelles. Elle dirige la rédaction des cahiers critiques de thérapie familiale et est également directrice de la collection carrefour des psychothérapies chez de Boeck. Elle est autrice de nombreux articles et d’un ouvrage « Le deuil impossible »
La rencontre famille/thérapeute au-delà de la plainte
Il me parait intéressant d’appréhender la première rencontre thérapeutique avec la famille au-delà du problème présenté qui pourtant constitue « la motivation » officielle et légitime de la demande. On peut en même temps considérer qu’il y a de la part de cette famille une sollicitation qui nous est faites, à nous (thérapeute) d’occuper la place d’un nouveau « tiers » dans la danse familiale.
Se questionner sur les particularités et le sens pour la famille de cette place qui semble nous être donnée peut constituer une manière différente d’intervenir au sein du système thérapeutique.
Séminaire du 11 septembre 2025
Stéphanie HAXHE,
est docteur en psychologie clinique et thérapeute famille. Elle est formatrice et superviseuse au sein de l’ardoise pivotante, un institut de thérapie familiale contextuelle (I. Boszormenyi-Nagy) à Liège en Belgique. Elle consulte également au sein de l’équipe Familles du service de santé mentale de Verviers (SSMV) où elle reçoit des couples, des familles et des fratries.
Le travail du lien fraternel
Quel rôle joue la fratrie ? Quelle place ce lien prend-il dans nos vies, et dans nos choix ? Quelles traces nous laisse ce lien que l’on réfléchit si peu ?
Il est interpellant de constater à quel point le lien fraternel, qui va déterminer toute une série d’expériences relationnelles à l’âge adulte, est encore si peu considéré, tant dans la clinique de l’enfant et de l’adolescent que dans la clinique adulte, de couple et même dans les thérapies familiales.
L’approche contextuelle d’I. BOSZOMENYI-NAGY représente un formidable outil au service du lien fraternel, à travers l’identification de blessures, atteintes à la confiance, vécus d’injustice, mais aussi de contributions respectives plus ou moins reconnues, et propose un dialogue ou chacun.e se sent entendu dans ses besoins. Que ce dialogue ait lieu dans l’enfance ou à l’âge adulte, il a toujours pour objectif de réduire les souffrances actuelles, tout en prenant en considération l’impact potentiel sur la ou les future(s) génération (s) . A partir d’illustrations, nous verrons comment la mise en place d’un dialogue direct entre les membres d’une fratrie se révèle porteur.
Séminaire du 09 octobre 2025
Grégory DELVACQUE
Thérapeute familial et de couple en libéral à La Rochelle, formateur à l’Institut D’Etudes Systémiques Membre de la Société Française de Thérapie Familiale.
Faut-il trois générations pour faire un couple ?
Phillipe Caillé a mis en avant l’importance de porter notre regard de thérapeute de couple sur l’absolu relationnel. Il définit le couple comme le récit que deux personnes font de leur histoire et la façon dont ce récit les créée en retour.
Comment alors penser la thérapie pour les jeunes couples ?
Ces jeunes couples que nous rencontrons en thérapie ont la spécificité de se situer dans la première phase du cycle de vie. Cette étape se caractérise par la création des fondements de sa relation et de son style d’attachement. Chacun des partenaires façonne son couple avec les scripts relationnels construits au cours de son histoire, dans une dimension transgénérationnelle, parfois teintés de désir d’oubli, ou remplis d’espoir.
Qu’en est-il du commencement de leur histoire ? Comment mettre en lumière les enjeux relationnels du début de leur récit ?
Séminaire 13 novembre 2025
Jacques MIERMONT
Psychiatre, thérapeute familial Président de la SFTF. Il a été coordinateur de la fédération de services en thérapie familiale (EPS Paul Giraud, Villejuif) Il est auteur de nombreux articles et ouvrages dont « Ecologie des liens », « Dictionnaire de thérapies familiales », « psychose et thérapie familiale »
L’apprentissage des thérapeutes dans les situations extrêmes
Les situations extrêmes se caractérisent par un risque vital imminent, de la dangerosité, une destructuration des liens, ou encore une bifurcation de destinée. Dans de telles situations, les thérapeutes ne peuvent se contenter de conduites à tenir bien balisées et formatées. Ils se voient contraints de réapprendre autrement, en privilégiant une attitude « bottum up » (du terrain clinique à l’élaboration de modèles) à une attitude « top down » (des modèles à leur application clinique. Autrement dit, ils apprennent pas à pas au contact des patients, de leurs familles et des équipes institutionnelles.
Une des spécificités de la démarche systémique prend en considération les niveaux d’apprentissage, qui ne se réduisent pas à la théorie du contrôle de Skinner et à l’apprentissage par essais et erreurs, ou au conditionnement opérant. En proposant une synthèse à partir des travaux de Konrad Lorenz, Gregory Bateson, Stanislas Dehaene, on peut ainsi observer :
n° 0 : réaction stimulus – réponse. Stimuli et schèmes de déclenchement innés
n° 1 : acquisitions par auto-renforcement : empreinte, sensibilisation, habituation, accoutumance, jeu, exploration – curiosité. Acquisition de la(les) langue(s) maternelle(s)
n° 2 : apprentissages par essais et erreurs, avec récompense en cas de succès
n° 3 : apprentissages d’apprentissages : deutéro-apprentissages, se traduisant par des paradoxes (double bind) : surgissent lors du passage de l’adolescence à la vie adulte : choix d’un partenaire, choix d’un travail.
n° 4 : bifurcations de destinée : apparition de troubles psychotiques graves et durables, divorce, changement de vocation, conversion religieuse, etc. Dans le cas des schizophrénies, par exemple, il ne s’agit pas d’effectuer des contre-paradoxes vis-à-vis de la famille, mais de créer les contextes susceptibles de rendre viables les paradoxes constatés dans les interactions familiales et sociales. Plus les modèles thérapeutiques foisonnent, plus les thérapeutes peuvent devenir confus. Ils se doivent de naviguer entre ces différents niveaux d’apprentissage. L’apprentissage des thérapeutes est l’œuvre de toute une vie, même parmi les plus chevronnés.
Séminaires organisés par la commission d’enseignement de la SFTF et animés par Grégory DELVACQUE.
Rendez-vous à 20H15 sur ZOOM, droit d’entrée 20 euros (inscription : sftf.contact@gmail.com)
Gratuit pour les membres de la SFTF à jour de leur cotisation.