EMOTION(S) ET THERAPIES FAMILIALES

Les émotions peuvent être cachées, contenues, retenues, elles sont parfois également démonstratives, envahissantes, débordantes, il peut être demandé qu’elles soient masquées, ou laissées de côté, voire interdites. Elles peuvent être douloureuses ou soulageantes, libératrices ou aliénantes…

Certaines émotions sont épidermiques, d’autres franchement intellectualisées, on peut les considérer comme un phénomène quasi sauvage, qui submerge, mais aussi comme pouvant être travaillé, apprivoisé, parfois ravalé…

Si certains en parlent de manière rationnelle et distante, d’autres décident de les vivre tout simplement. Au quotidient et dans l’activité clinique en thérapie familiale, doit-on les accueillir et les laisser s’exprimer ou au contraire les faire taire et les contrôler ? Il y a les émotions des autres, et puis il y a les nôtres, quel statut donnons-nous et laissons-nous à chacune ?

Le surgissement d’une émotion lors d’une rencontre avec une famille ouvre plusieurs interrogations, si l’on considère que la surprise est l’une des formes choisies par l’émotion pour se manifester, surtout quand il s’agit d’une émotion éprouvée par le professionnel qui intervient auprès de la famille, nous pouvons aisément mesurer le potentiel déstabilisant d’un tel événement.

Comment pouvons-nous accepter de nous laisser affecter par ce que nous éprouvons dans la rencontre avec les familles ? Quelle est la place que l’institution laisse à l’émotion de l’intervenant ? Comment en parler entre collègues ? Y-a-t-il une façon professionnellement et socialement normée de montrer et gérer ses émotions ?

En confrontant les réflexions des intervenants, et à partir de leur expérience en thérapie familiale, nous tenterons, au cours de cette journée, de construire des réponses, des pratiques, des manières de « faire avec » les émotions, notamment dans la relation thérapeutique mais aussi dans les différents espaces professionnels et institutionnels.

LE PROGRAMME

vendredi