Julie AUSSENBERG, Zorica JEREMIC et Patrick VINOIS – 16 novembre 2009
Chacun des trois intervenants propose ses réflexions et le récit d’une expérience singulière, subjective de la co-thérapie. Il ne s’agit donc pas de présenter un modèle mais de montrer comment la diversité des positions dans lesquelles chacun peut se retrouver devient un outil de travail pour décrypter la complexité des interactions présentes dans la co-thérapie avec une famille ou un couple.
Patrick Vinois évoque l’histoire du miroir sans tain et son glissement vers une co-thérapie utilisée comme miroir réfléchissant. Comment la co-thérapie permet de mieux s’utiliser comme « sujet flottant », comment interagir avec les représentations que le couple met en scène et à quelles places les co-thérapeutes se retrouvent et s’utilisent dans deux situations cliniques.
Zorica Jérémic décrit une autre perception où le passage du triangle relationnel de la « monothérapie » au carré de la co-thérapie l’a faite passer d’une position d’enfant unique parentifié à celle d’une fratrie solidaire. Elle raconte ensuite comment, dans un contexte institutionnel, la co-thérapie élargie aux autres soignants en dehors de la séance et en l’absence de la famille participe au travail thérapeutique.
Pour Julie Aussenberg la co-thérapie ressemble à un « mariage réussi » par la capacité qu’elle offre de continuer une conversation permanente avec l’autre, de partager ses étonnements et ses différences, de faire évoluer la relation entre les thérapeutes en parallèle avec la famille. Son expérience institutionnelle du retour à l’usage du miroir sans tain nous apporte un contre-point stratégique.